Toujours moins d’hirondelles, de moineaux ou d’alouettes, mais plus de pigeons
Depuis 1989, le Stoc évalue les tendances des communautés d’oiseaux spécialistes des milieux agricoles, des milieux bâtis et des milieux forestiers, ainsi que celles des généralistes. La chute la plus importante concerne les oiseaux spécialistes des milieux agricoles (telles que les alouettes des champs ou les perdrix grises), qui ont perdu 29,5% de leurs effectifs en trente ans.
Cette diminution drastique des populations d’oiseaux des champs «est concomitante de l’intensification des pratiques agricoles ces dernières décennies, plus particulièrement depuis 2008-2009, alerte le rapport. Une période qui correspond entre autres à la généralisation des néonicotinoïdes, insecticides neurotoxiques très persistants». Autre facteur majeur du déclin des oiseaux spécialistes des milieux agricoles, «la disparition des habitats qui leur sont favorables par l’uniformisation des paysages (grandes parcelles en monoculture, disparition des haies) dans les zones d’agriculture intensive».